Thomas Wiesel roaste les autres humoristes

La lecture d’un article sur la persistance des conséquences des retombées nucléaires 9 ans après l’accident de Fukushima m’a conduit à écrire l’article suivant.
Ce sont des moments difficiles, pour certains terribles, inimaginables il y a seulement un mois. Et seulement un mois s’est écoulé. C’est une période où l’écriture ou le lancement de messages risque de paraître inapproprié et, peut-être, pour certains, offensant. J’ai un grand respect pour les familles qui ont souffert, pour celles qui souffrent de l’infection, pour celles qui sont en quarantaine, pour les infirmières, les médecins, les ODD qui se battent près des victimes, risquant leur vie, pour tous ceux qui font leur devoir (application de la loi, travailleurs de la logistique, alimentation, secteur de l’énergie, ouvriers d’usine laissés ouverts, administrateurs locaux, travailleurs des transports, postiers, services municipaux, tous sont engagés dans des services utiles et essentiels, qu’ils soient publics ou privés). J’ai aussi du respect pour ces politiciens (de la majorité et de l’opposition) qui tentent, parmi mille difficultés et erreurs, de poursuivre ce pays aujourd’hui tourmenté.
Il y a un « mantra » tourné vers l’avenir qui implique tout le monde: « Tout ira bien » qui, des médias aux balcons, nous aide à être confiants. C’est un horizon qui peut être entrevu ou que, en tout cas, nous savons que nous verrons.
Mais tout cela a-t-il à voir avec Fukushima et, en totalité, avec l’énergie nucléaire?
Il faut faire un raisonnement comparatif.
« Tout ira bien » est un hymne auquel faire confiance avec la certitude que tout se terminera: dans trois mois, un an, personne ne le sait. Mais cela se terminera certainement à un moment précis que nous pouvons concrètement imaginer. Et le plus important est qu’il y aura des remèdes pour vaincre le coronavirus: des médicaments qui peuvent le combattre au vaccin. Nous nous réveillerons de cette léthargie sociale dans un moment, pleurerons nos morts, lécherons nos blessures, peut-être devrons-nous recommencer et construire de nouvelles certitudes pour ceux que nous avons perdus. Mais ça va finir!
Pas les conséquences de Fukushima, de Tchernobyl, de tous les autres accidents nucléaires (manifestes ou cachés), des immenses retombées produites par les explosions nucléaires pendant la guerre froide. Quand finiront-ils? Contrairement au coronavirus, il n’est pas possible de voir un horizon, de fixer une limite de temps: et au-delà de toutes nos imaginations possibles, il est infini. Et il n’y a pas de médicaments, de vaccins qui prennent et il n’y aura pas… sinon un seul remède pour contrer l’augmentation: notre prise de conscience.
Maintenant que nous sommes plongés dans la bonne guerre contre le coronavirus, nous avons désespérément besoin de nos morts: considérations d’une réalité dévastatrice pour laquelle j’ai cru nécessaire de me fier aux notes introductives précédentes. Avec le coronavirus, nous touchons de nos mains une guerre qui se manifeste objectivement, qui montre les cercueils alignés dans les églises de Bergame, ce qui limite notre liberté de mouvement.
L’énergie nucléaire, en revanche, cache les effets d’une guerre que nous ne remarquons pas et dans laquelle nous ne nous sentons pas impliqués. Covid19 est intelligent, mais nous pouvons le débusquer et plus nous le cherchons, plus nous le trouvons. On le retrouve chez toutes les victimes: celles qui sont malades, celles qui se sont rétablies, celles qui ne l’ont pas fait. Les victimes du nucléaire ne peuvent cependant / ne veulent pas être fouillées: elles sont cachées dans les centaines de milliers de personnes qui sont victimes de l’épidémie de cancer autour de nous chaque année et à qui nous attribuons différentes causes, mais pas celle de la radiocontamination, si pas pour les victimes qui vivent dans les zones de l’accident nucléaire, dont le niveau le plus bas est officialisé, avec une statistique sombre car elle est fausse; les victimes sont confondues dans les pathologies cardiaques qui, en raison du tropisme du césium 137 vers les fibres cardiaques, ont explosé de façon exponentielle après 1986 à partir de l’Europe occidentale.
Malgré ces graves conséquences, le nucléaire nous laisse cependant calmes car il est perfide, il ne limite pas nos libertés, il nous permet de mener notre quotidien comme nous le souhaitons.
La Nuit des idées 2020: Cohabiter entre vivants

La liste est longue et continue, il y a le risque d’ajouter l’appréhension à l’appréhension et au découragement.
Soyons certains: nous vaincrons le coronavirus et beaucoup plus tôt si nous restons tous strictement à la maison, sauf en cas de nécessité qui n’a pas à utiliser les astuces habituelles pour contourner les règles, qui sont plus que des criminels rusés.
De la catastrophe provoquée par le coronavirus, un sens des responsabilités et de la solidarité émerge également qui fait que chacun fait un exercice de démocratie: ce que je fais pour moi, je fais pour les autres, ce que je fais pour les autres, je fais pour moi. Les mesures d’atténuation sont des règles vitales: réciproques!
Mais pas pour l’énergie nucléaire!
Une fois le coronavirus passé (et le plus rapidement possible), nous devrons nous assurer que les signes des blessures qui ont été infligées dans chacun, restent à nous rappeler que nous ne devons pas permettre à d’autres menaces de changer nos modes de vie: l’énergie nucléaire en est une de ceux-ci. Il y a aussi le changement climatique qui, malgré sa gravité, est évident et évident à nos yeux. L’énergie nucléaire ne l’est pas, car elle est et sera toujours sournoise, à moins qu’un accident ne nous effraie parce qu’elle est proche de nous, mais uniquement pour la période suffisante pour protester puis l’oublier, car l’énergie nucléaire – dans une situation ordinaire – ne peut pas être vue, ne peut pas être entendue, ne salit pas, ne fait pas de bruit.
Le coronavirus engage la communauté mondiale tout entière à une confrontation pour la vaincre: de la peur naissent des opportunités, des échanges d’informations, des expériences d’une nouvelle démocratie. Dans l’énergie nucléaire, depuis sa création il n’y a pas eu de démocratie, pleine de mensonges et de plaintes qui ont trouvé leur point de rencontre majeur dans l’accord OMS / AIEA du 28 mai 1959: oui justement cette OMS qui se diversifie chaque jour libère pour protéger la santé de tous les citoyens du monde face au coronavirus et qui, d’autre part, a censuré et continue de censurer ou de mieux minimiser, en faveur du lobby nucléaire, toutes les conséquences sanitaires des précédentes retombées nucléaires, des actuelles, ainsi que continuera de le faire pour les futurs, tant que l’accord sera en vigueur.
Le coronavirus nous fait découvrir la nécessité du respect de toutes les formes de vie dans le monde et de la «mère nature»; il nous fait découvrir que notre égoïsme anthropomorphe que nous mettons avant tout choix social et de développement, nous met face aux changements et aux réponses de la «mère nature» qui impliquent – humiliant notre arrogance – virus, bactéries, micro-organismes et tous composante organique ou non de la planète.
Je ne demande pas à nos blessures de continuer à saigner à l’avenir: je serais heureux que 10% de toutes les personnes impliquées, directement ou indirectement, dans l’urgence du coronavirus, aient commencé à comprendre la nécessité de vaincre le virus de l’ignorance, la taxe de vente et des mensonges. Et l’un des prochains virus à vaincre doit être celui de la folie nucléaire, capable de survivre à tous les autres virus, à tous les cataclysmes, au terrorisme, aux conflits et à la fin de l’homme.
Massimo Bonfatti 21/03/2020
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14 commentaire
Désolé mais le confinement ça a du bon. Dans tes vidéos souvent les salles sont trop grandes donc ça fait de l’écho. Il faut mettre les sous titres sinon on capte que la moitié des mots. Et puis quand celui qui filme rit aussi fort que les autres (je sais c’est dur de se retenir) bah ça fout le bordel. Alors que là, bon bah ouais y a plus de cachet ni de publique, mais au moins dans ton appart, y a pas de soucis de sono ou de gens qui rigolent trop fort autour
+ Sérieux merci pour toutes tes sketches et toutes tes vidéos, avant déjà tu me faisais mourir de rire mais surtout en ce moment ça fait du bien
Dommage que tu ne puisses pas tenir le rythme, car ça nous (me) faisait plaisir de voir les vidéos pendant le confinement, et ça me rappelle mes années passées en Suisse !!!
« …écrire des vanneS… »
T’es mon humoriste suisse préféré (à égalité avec Johann Schneider-Ammann). Longue vie à ta carrière!
Pouah. Comme ça balance.. c’est plus du roasting c’est un raid au napalm… Il ne leur reste plus rien pour pleurer, tout a fondu..
C’était drôle jusqu’à 7:22 « Zek Abdul ». Tu aurais dû couper cette partie.
Car c’est à cause de ce genre de conneries que les gens ne respectent pas l’Afrique et en sait moins sur elle.
Je comprends mieux ton intervention à Montreux où tu avais « roasté » les autres participants, je ne savais même pas que c’était une tradition… très intéressant en tous cas et bien sûr toujours impressionnant de voir à quelle vitesse tu es capable d’écrire
Et tu sais Thomas l’autre jour j’ai rencontré une meuf… avant de fricoter on a discuté et fait un peu connaissance évidemment. Et là elle me dit putain tu me fait penser à un humoriste suisse. Mais je retrouve plus son nom…. Alors je lui dit « ce serait pas Thomas Wiesel par hasard? Et là elle paf ça connecte et elle me dit « oui exact ! » puis elle ajoute…..
« Mais toi Max par contre tu me fais marrer » !! 😉
À la défense des québécois, on appelle ça rarement un bien-cuit un roast. C’est le terme qu’utilise les vieilles journalistes qui vivent dans les années 80 et qui se considère comme des protectrices de la langues française. 99% des gens appellent ça un roast
Non mais les.gars, arrêtez de tjr annoncer le.quebec.….roman fait la même…..et.les.autres tu peux mieux faire que cela man,même tout suisse.que tu es
…
Mais jaime.bien quand meme
Merci Thomas… T’est un VRAI « Chevalier du FIel »… Quelle langue, acerbr, caustique, sarcastique et délicieusement gratuitement MÉCHANTE (;^D (;^D (;^D… Tu roastes aussi bien les Collégues que les politiciens et les corporations… QUEL TALENT !!!
Wiesel en fait c’est une vraie fouine: dès qu’il se met juste à évoquer le fait d’être méchant gratuitement sur des gens son visage s’illumine!
Ouai, t’es vraiment méchant avec ton humour satyrique, n’empêche que le costume de style anti héros que tu enfiles pour nous faire croire que tu n’es pas égocentrique en dis long sur toi même. Les anti héros, c’est du réchauffé va falloir mettre le niveau un peu au dessus pour conserver ton public. C’est ma psy de comptoir à 2 balles qui parle…
C’est juste pour être méchante gratuitement envers toi, c’est tellement facile. M’enfin on t’aime quand même! 😉 J’avoue, mon registre c’est quand tu casses du politique, on a de bonnes triplettes chez nous aussi, surtout depuis 2017, il y a du grain à moudre. J’aime beaucoup Jérémy Ferrari et Anne roumanoff pour ça! On ne nous dis pas tout!
Cadeau: https://www.youtube.com/watch?v=vDYkkn9DdO0
C’est surement très bien mais impossible pour moi d’écouter, le son est bien sûr mauvais, mais en plus les rires sont disproportionnellement forts, et me font très mal aux oreilles
Je ne te connaissais pas avec un humour aussi cassant et trash, direct, plutôt avec un humour construit sur la durée et plus léger, mais c’est vraiment très drôle ! C’est fort d’être aussi bon dans deux registres aussi opposés que le « bien cuit » donc, et le commentaire politique. Merci de nous divertir pendant le confinement ! ☺️