Makair, un respirateur créé par impression 3D imaginé à Nantes et Grenoble

C’est arrivé vendredi à l’hôpital de Chiari. L’homme, Cristian Fracassi, a ainsi réussi à sauver plusieurs vies humaines (et est maintenant impliqué dans des projets similaires à portée mondiale)
par Alessandro Vinci
« Il n’y a plus de valves pour les respirateurs de soins intensifs. » C’est le matin du vendredi 13 mars que l’annonce fait son chemin dans les couloirs de l’hôpital de Chiari dans la province de Brescia. Comment faire Le temps pour les procédures d’achat habituelles est trop long: les fournisseurs semblent avoir déjà tous levé le drapeau blanc. Il ne reste plus qu’à procéder par des méthodes plus informelles, d’abord le bouche à oreille. Une histoire avec une fin heureuse. Mérite de Cristian Fracassi, Brescia entrepreneur PDG d’Isinnova, docteur en génie des matériaux et, surtout, propriétaire d’une imprimante 3D. Le même qui a pu fabriquer 100 fois plus de valves sur mesure parfaitement fonctionnelles, contribuant ainsi à sauver plusieurs vies humaines déjà éprouvées par la lutte contre les coronavirus.
Exigences remplies en 24 heures
Massimo Temporelli, fondateur de la startup FabLab, spécialisée en 4.0, l’a contacté. La difficulté, pour un professionnel du secteur, n’était pas tant de trouver quelqu’un qui possédait une imprimante 3D, mais une personne qui était disponible pour la rendre immédiatement disponible pour gagner la course contre la montre. Eh bien, une fois l’appel reçu, Fracassi n’y a pas réfléchi et s’est immédiatement rendu à l’hôpital. Résultat: après l’impression des premiers prototypes, l’intégralité de l’exigence a été satisfaite en seulement 24 heures. Merveilles de technologie et de générosité. En fait, l’entrepreneur ne voulait accepter aucune contrepartie en espèces. Dimanche, la ministre de l’Innovation Paola Pisano a complimenté les deux, qui ont pour l’occasion publié une image des vannes nouvellement imprimées sur Twitter.
Fracassi a toutefois souhaité préciser sur Facebook quelques heures plus tard: «Ne nous appelez pas, comme certains l’ont fait, des héros. Bien sûr, les gens allaient mourir, mais nous n’avons fait que notre devoir. En fait, refuser n’aurait pas été un acte lâche mais meurtrier. (…) Concentrons-nous sur les vrais héros, ceux qui sauvent des vies, qui passent 16 heures en quart de travail et qui sont jour et nuit à côté des malades et félicitons-les ».
Les enjeux sur la table
Des mots nobles qui trouvent un avantage dans la loi. En fait, les appareils tels que ceux utilisés dans les unités de soins intensifs doivent respecter des procédures d’approbation précises avant de pouvoir être utilisés. En cas d’urgence exceptionnelle – Chiari en fait partie -, les règles peuvent cependant être contournées au nom de l’intérêt supérieur de la santé des patients.
Coronavirus: à Paris, des imprimantes 3D contre le manque de matériel | AFP

