Communales 2020: les innovations du code électoral sur l’identification des électeurs

Le président de la Xunta nie que sa décision réponde aux « intérêts étrangers » de la Galice et se présente comme un exemple de stabilité
Il y a quelques semaines, personne n’imaginait que les Galiciens iraient aux urnes le dimanche des Rameaux. Si imprévisible était que le président de la Xunta, Alberto Núñez Feijóo, n’a même pas eu le temps de révéler ce à quoi tout le monde, à l’intérieur et à l’extérieur du PP, s’attend: qu’il répète en tant que candidat à la poursuite d’une quatrième majorité absolue. Ce lundi, il a lancé un appel à la « stabilité » et à la « cohérence » pour faire avancer les élections au 5 avril, en ligne avec les élections basques. Ce mardi, il communiquera s’il est la tête d’affiche.
« C’est le plus bénéfique pour la Galice et l’Espagne », a proclamé Feijóo après s’être réuni d’urgence à Santiago avec son cabinet pour communiquer qu’il n’épuisera pas la législature avant septembre, comme il l’a affirmé depuis son inauguration pour la troisième fois en 2016. Le président galicien reconnaît que l’avance promue par le Lehendakari, Íñigo Urkullu, a eu « un poids fondamental » dans sa décision, mais il refuse d’admettre l’influence de l’appel non daté aux élections catalanes que le président Quim Torra a fait juste avant et l’intention d’éviter une coïncidence néfaste pour le PP.
PLUS D’INFORMATIONS
Parlement galicien
(Majorité absolue: 38)
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(Majorité absolue: 38)
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(Majorité absolue: 38)
Nourrir l’intrigue
Feijóo s’est efforcé dans les heures qui ont précédé sa comparution hier après-midi d’alimenter l’intrigue et, contrairement à ce qu’il a admis plus tard, est venu délier sa décision de la mesure prise au Pays basque. « La décision que nous devons prendre ne va pas avoir de relation directe avec ce que soulève le Lehendakari mais avec ce que nous pensons être le mieux pour la Galice », a-t-il déclaré lors d’une visite dans une ferme de Mazaricos (La Corogne) dans laquelle il s’est montré. ravi du « consensus » qu’il perçoit dans l’opposition en faveur de l’avancement des élections.
Les socialistes galiciens critiquent le Pays basque pour «avoir fixé l’agenda» pour Feijóo, dont la «parole ne vaut rien» parce qu’il a fait ce qu’il a répété à plusieurs reprises qu’il ne ferait pas. Son candidat, Gonzalo Caballero, ironise sur le fait que le leader populaire se présente comme « garant de la stabilité » alors qu’il « n’est pas capable d’atteindre la fin de la législature », alors que le BNG était satisfait de l’avance. « Le plus tôt sera le mieux, nous ferons nos devoirs », affirment les nationalistes.
Avec les candidats du PSdeG-PSOE et du BNG déjà nommés – Caballero et Ana Pontón respectivement, bien que cette dernière soit en congé de maternité – les inconnues demeurent sur la candidature du Groupe commun d’Esquerda, qui regroupe Podemos, Esquerda au Parlement galicien Unis et les nationalistes d’Anova, la force fondée par Xosé Manuel Beiras. Les sources de Confluence admettent qu’elles devront accélérer les contacts pour décider comment elles participeront à la réunion du 5 avril et, surtout, qui sera leur vedette électorale.
On ne sait pas non plus ce que fera En Marea, le parti promu par ces trois formations en 2016 et avec lequel elles ont finalement rompu. Il est maintenant dirigé par qui était alors son candidat à la présidence de la Xunta, Luis Villares, mais lors de sa dernière nomination aux urnes, il a obtenu un mauvais résultat. « Feijóo a laissé au reste le soin de lui donner le rythme comme le reste de la législature », a conclu Villares hier après avoir connu la date de l’avance électorale. Les sondages indiquent que les populaires sont au bord de leur quatrième majorité absolue consécutive en Galice.
« Sans lui, nous sommes perdus »
Le président de la Xunta et des populaires galiciens, Alberto Núñez Feijóo, rencontre ce mardi son conseil d’administration pour communiquer si – comme cela semble certain – il est disposé à se présenter comme candidat aux élections autonomes qu’il a convoquées pour le 5 avril ce lundi.
Point de presse du Conseil des Ministres de ce mercredi 29 avril 2020

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