Coronavirus COVID-19 et zoonoses: une perspective

Why Do Bats Carry So Many Diseases? (like Coronavirus)

Et si je vous disais qu’il y a une chance très réelle que vous soyez infecté par le Coronavirus? Le professeur Gabriel Leung, président de la médecine de santé publique à l’Université de Hong Kong, a prédit que 60% de la population mondiale a une chance d’être infecté par le coronavirus. Si nous considérons 1 à 2% de décès, le nombre de décès se chiffre en millions.

Auparavant, il était largement admis que ce nouveau virus pouvait être mortel pour les personnes âgées et celles dont le système immunitaire était affaibli. Mais maintenant, le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesu, a confirmé que même les jeunes ne sont pas «invincibles».

L’Italie dénonce «une génération est décédée» avec leurs personnes âgées succombant au virus et l’avertissement de Ghebreyesu aux jeunes ajoute certainement au stress.

Au moment où j’écris cet essai, le virus s’est propagé à 189 pays, soit pratiquement tous les pays du monde – petits et grands – en quelques semaines. Plus de 337 881 personnes ont été testées positives et plus de 14 444 y ont déjà succombé.

De plus, voici la pire des nouvelles – des virus comme ceux-ci attaquent par vagues. C’est-à-dire que la fermeture du monde pourrait durer plus de 18 mois.

Je veux que vous vous arrêtiez ici et que vous y réfléchissiez – 18 mois.

Et ensuite?

Par conséquent, la question que tout le monde se pose est la suivante: combien de temps pouvez-vous fermer une ville? Pendant combien de temps les écoles peuvent-elles être fermées? Combien de temps pouvez-vous empêcher les gens de sortir? Au moment où vous supprimez les restrictions, il y a de fortes chances que le virus vous revienne immédiatement jusqu’à ce qu’il soit définitivement réprimé, ce qui, selon certaines estimations, pourrait prendre des mois, voire des années.

Les secteurs des voyages, de l’aviation, de l’hôtellerie, de la fabrication, de la pétrochimie et des services ont été durement touchés et le marché boursier global continue de chuter.

En d’autres termes, allons-nous vers la plus grande récession que le monde ait connue?

Aurons-nous un travail?

Ce sont les vraies questions auxquelles le monde est confronté aujourd’hui et nous n’avons pas de réponse, et il est peu probable que nous ayons des réponses de sitôt. Seul le temps nous dira comment la situation se déroule.

Bien que nous ne puissions pas expliquer l’inconnu, nous essaierons d’expliquer ce que nous savons avec certitude. Comment tout cela a-t-il commencé? Après cela, nous explorerons ce que nous pourrions faire maintenant et à l’avenir, pour éviter une répétition d’une telle épidémie.

Commençons par comprendre – qu’est-ce que le coronavirus?

Les coronavirus (CoV) sont une grande famille de virus qui provoquent des maladies allant du rhume à des maladies plus graves telles que le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV). Ceux-ci sont appelés coronavirus parce que leur structure moléculaire ressemble à un cercle avec des pointes. Le mot «corona» est latin pour couronne. L’épidémie actuelle de coronavirus connue sous le nom de COVID-19 est une nouvelle souche née à la fin de 2019 à Wuhan, en Chine, comme nous le savons tous. Cette souche n’a pas été identifiée auparavant chez l’homme.

Coronavirus et zoonoses

Coronavirus et zoonoses – quel est le rapport? Les maladies zoonotiques sont celles qui sont transmises des animaux aux humains. Le SRAS-CoV a été transmis des civettes aux humains tandis que le MERS-CoV a été transmis des chameaux aux humains.

De même, plusieurs coronavirus connus circulent chez des animaux qui n’ont pas encore infecté l’homme, mais ils pourraient le faire à l’avenir.

Ce tableau en date de janvier 2020 représente certains des coronavirus les plus connus du monde récemment. Le point à noter est que tous sont originaires d’animaux.

Source: Organisation mondiale de la santé, Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis et Wuhan Municipal Health Commission, janvier 2020. Crédit: Daniel Wood / NPR

Pourquoi des épidémies de zoonoses se produisent

Maintenant que nous avons suffisamment de preuves expérientielles des retombées des coronavirus actuels et des zoonoses en général sur le monde; Explorons le lien sous-jacent entre la consommation animale et leurs foyers.

La demande croissante de l’humanité pour la viande animale a plongé le monde dans un endroit très sombre. Mais le monde est encore plus sombre pour les innombrables poulets, vaches, porcs, chèvres, moutons, animaux marins, pratiquement tous les animaux sur terre qui sont capturés et consommés par les humains comme «nourriture».

Ces animaux sont maintenus dans des conditions déplorables, où ils ont du mal à se tenir debout, sans parler de bouger. Les poulets et les petits animaux, en particulier, sont entassés dans de petites cages, où ils sont placés dans leurs propres matières fécales et abattus à la vue les uns des autres. À l’abattage, le sang, la bile, l’urine et les autres fluides corporels se mélangent inévitablement. Cette concoction est sans aucun doute un terreau fertile pour les agents pathogènes, les bactéries et les virus.

C’est un mélange mortel.

Étant donné que COVID-19 est originaire d’un marché d’animaux humides à Wuhan, en Chine, ce qui n’est pas surprenant, COVID-19 est étonnamment similaire au SRAS et au MERS dans les symptômes et dans la façon dont il a trouvé son chemin des animaux aux humains. Le H1N1 ou grippe porcine, comme on l’appelait, a déclenché sa terreur en Inde il y a une décennie. Comme son nom l’indique, la maladie s’est propagée des porcs aux humains.

Maintes et maintes fois nous entendons parler du début de la grippe aviaire dans les élevages de poulets qui se traduit par l’abattage sans merci de millions de poulets. Regardez cette vidéo où des milliers de poulets ont été enterrés vivants au Karnataka après la peur du COVID-19.

Le fléau des antibiotiques

Les animaux élevés pour la «nourriture» reçoivent une dose régulière d’antibiotiques, ce qui leur permet de rester en vie dans des espaces exigus.

En fait, les animaux d’élevage consomment plus d’antibiotiques que les humains. Les médicaments utilisés pour faire grandir ces animaux et les maintenir en vie rendent les humains très malades.

Les fortes doses d’antibiotiques dans les systèmes d’animaux élevés pour manger conduisent à des bactéries résistantes aux microbes. En d’autres termes, les bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques à la suite d’une surutilisation.

Par conséquent, cela signifie qu’il devient difficile, voire impossible, de traiter les humains avec des infections bactériennes et que des virus tels que les coronavirus causent des ravages lorsqu’ils frappent.

Selon l’OMS, «la résistance aux antibiotiques atteint des niveaux dangereusement élevés dans toutes les parties du monde», où la «mauvaise utilisation» des antibiotiques chez les animaux accélère le processus.

Plus d’exemples de maladies zoonotiques

Selon les chercheurs, environ 60% de toutes les maladies humaines et 75% de toutes les maladies infectieuses émergentes sont zoonotiques. Par conséquent, la plupart des infections humaines proviennent du bétail, notamment des porcs, des poulets, des bovins, des chèvres, des moutons et des chameaux.

La grippe de 1918 appelée la grippe espagnole, qui a infecté plus d’un quart de la population mondiale tuant 50 millions de personnes, a fait plus de 10 millions de morts en Inde, ce qui en fait le pays le plus touché. Elle a été causée par un virus H1N1 qui, selon les historiens, proviendrait probablement d’une ferme de poulet du Kansas aux États-Unis.

Une souche H1N1 qui a atteint des niveaux pandémiques aux États-Unis et au Mexique en 2009 a probablement ses origines dans les populations porcines des deux pays.

L’Ebola et le VIH, qui ont été transmis à l’homme par des primates tels que les chimpanzés et les gorilles, ont été découverts en Afrique où les communautés vivent à proximité de populations denses en primates.

Les marchés humides sont des endroits où les gens achètent une variété d’animaux vivants pour la consommation. De nombreuses espèces différentes sont capturées et empilées les unes sur les autres dans des environnements propices au transfert de maladies entre espèces.

Ceci est largement connu pour être la cause de la pandémie actuelle – la maladie à coronavirus COVID-19.

La Chine n’est pas le seul endroit où existent des marchés humides, ils sont répandus dans toute l’Asie du Sud-Est. Ils continuent d’être le terreau fertile pour de nouvelles souches de bactéries.

Quelle est la solution?

Selon les scientifiques, trois maladies émergentes sur quatre chez l’homme proviennent d’animaux et pourtant le monde n’a pas franchi l’étape fondamentale de l’élimination des aliments d’origine animale. Chaque fois que nous achetons un produit animal, nous créons un terrain pour déclencher potentiellement la fureur de la prochaine zoonose à nous infecter.

La question qui doit être posée aujourd’hui est – lorsque les plantes sont capables de fournir aux humains toute la nutrition dont nous avons besoin, pourquoi tuons-nous des animaux pour se nourrir et inventons-nous plus de méthodes pour en tuer davantage dans des proportions industrielles?

Est-ce que manger de la soupe de chauve-souris ou des hamburgers de viande vaut vraiment de telles pandémies? N’est-il pas temps d’arrêter ce carnage?

Aujourd’hui, alors que la lutte d’urgence contre le coronavirus COVID-19 se poursuit par le biais de la distanciation sociale, de la mise en quarantaine, etc., la lutte immédiate à long terme va vraiment à l’encontre de notre état d’esprit – un état d’esprit où manger des animaux est «normal».

Maintenant que nous savons ce que le coronavirus COVID-19 et les maladies zoonotiques en général qui se sont produites dans le passé peuvent déclencher, notre survie saine dépend de notre prochaine décision, pouvons-nous nous permettre de la retarder davantage?

Comment le véganisme peut apporter une solution contre les zoonoses

Par-dessus tout, un régime végétalien est bon pour la santé humaine autant que pour le bien-être animal et en général, la planète. Tous nos besoins alimentaires, même les nourrissons et les enfants, sont mieux fournis par un régime sans animaux.

Il va sans dire que, de plus en plus de gens adoptant le véganisme, l’agriculture animale affichera de fortes baisses, les marchés humides et les fermes industrielles fermeront, ce qui diminue considérablement les risques de futures épidémies de zoonoses.

Surtout, les aliments à base de plantes renforcent le système immunitaire lorsque l’on prend un équilibre sain de vitamines et de minéraux. Les légumes sont une source naturelle de vitamines. En matière de santé immunitaire, nous devons incorporer des vitamines, des minéraux et des antioxydants, comme l’explique le Comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM).

Chacune de ces vitamines est répandue dans certains aliments à base de plantes. La vitamine C, E et A sont tous de puissants antioxydants qui renforcent la capacité de notre corps à lutter contre les infections. Les minéraux tels que le fer, le zinc, le sélénium sont abondants dans les noix et les graines. Combiné avec la lumière du soleil et la supplémentation en B12, nous donnons tout à notre corps pour prévenir les infections telles que la maladie à coronavirus COVID-19.

Conclusion

Nous aimerions clore cet essai en vous laissant quelques vidéos. L’un est écrit par Earthling Ed Winters, qui fournit des informations critiques sur le coronavirus actuel et les maladies zoonotiques, en général, et nous laisse des idées sur lesquelles réfléchir. Il est justement intitulé: Le coronavirus n’est qu’un début. Quelque chose de bien pire arrive.

Le second est une autre explication perspicace par le Dr Neal Barnard, PCRM sur la façon et l’origine des virus, intitulée, D’où proviennent de nombreux virus. Nous pouvons voir des voies claires pour expliquer l’origine de menaces telles que le coronavirus actuel et les zoonoses.

Enfin, je veux dire qu’il y a toutes sortes de supports de communication qui font le tour en ces temps difficiles. Il appartient à chacun de nous de savoir quoi accepter et en quoi croire, afin de lutter contre les coronavirus actuels et les zoonoses, dans l’ensemble. Ce que nous choisissons d’accepter, de croire et de respecter déterminera l’avenir de cette planète.