TUTORIEL MASQUE EN TISSU AVEC OU SANS MACHINE

Non seulement des alarmismes faciles, mais aussi des sensationnalités qui transforment un simple accessoire de mode en une autre instrumentalisation. N’exagérons-nous pas?
Trouvez la controverse à tout prix. Pour alarmer, agiter, discuter en créant des prétextes. Au cours des derniers jours, cela semble avoir été le mantra de nombreux médias assoiffés de nouvelles (tout type de nouvelles, souvent fausses nouvelles, fournies) liées au coronavirus. Pour la série: tout pour en parler. Donc (hélas) il n’est pas surprenant que, dans la tempête médiatique, il se soit retrouvé à l’intérieur – malgré lui – aussi fendiou plutôt le masque Fendi est épuisé sur le Luisaviaroma.com, encore un autre cas de mécanisme de chasse aux sorcières violent (et dangereux) à l’époque des médias sociaux. Des moments où vous devez constamment alimenter des débats continus et nouveaux pour être sur le battage médiatique. Dans lequel un ennemi, une erreur, un échec épique contre lequel se déchaîner doit toujours être trouvé et à tout prix, tout en perdant de vue le cœur des vrais problèmes dont nous sommes les champions (et frustrant ainsi les efforts de ceux qui, au contraire, sont vraiment confrontés à la détermination questions ou discussions avec sens et conscience).
De quoi parle-t-on? C’est bientôt dit. Sur le site e-commerce de luxe Luisaviaroma.com le masque buccal avec monogramme sur logo Fendi se vend et pénètre dans l’œil de l’ouragan à l’initiative de certains médias, scandalisés par le prix de vente élevé (190 euros), qui ont ainsi décidé de déclencher une polémique (peut-on dire inutile? ) lié à l’alarmisme des coronavirus et exploitant ce qui en réalité – au lieu de cela – n’est qu’un accessoire de mode. Oui, un accessoire de mode à part entière qui n’a rien, RIEN à voir avec les produits anticoronavirus et qui n’a pas été mis en vente sur le marché à cet effet. En effet, il était en vente tellement avant. Mais Dagocafonal, la page Instagram de Dagospia, avec un timing instrumental parfait dans un article avec une capture d’écran de la masque à vendre il commente ainsi: « Ce que nous voulons appeler masque antivirus par Fendi à partir de 190 euros? D’accord chic Vaffa? «
Un message partagé par @ dagocafonal le 23 février 2020 à 2 h 47 HNP
En attendant – nous répondons – nous ne l’appellerions pas d’abord masque antivirus! En attendant – nous continuons – nous devrions peut-être dire que ce genre de masques dans le monde de la mode existe depuis un certain temps! Nous les avons vus sur les podiums et également portés par de nombreuses célébrités: rappelez-vous Fedez au défilé Moschino en septembre 2019 et aussi lors de votre voyage avec Chiara Ferragni au Japon? Mais surtout Billie Eilish avec le masque du logo Gucci chez Grammy? Ils sont devenus des déclarations de mode comme un sac de créateur.
Si déjà en 2007 la collection Marc Jacobs pour Louis Vuitton printemps été 2008 nous montrait des infirmières sexy avec des masques noirs voilés et rigoureusement logoés (une image qui est également devenue virale – euh, désolé pour l’adjectif, mais tellement – dans les flux Instagram) en période de coronavirus), la tendance masques faciaux elle a littéralement explosé ces dernières saisons grâce également à une vision plus pointue et apocalyptique de la mode, qui apporte sur le podium des vêtements hyperfonctionnels qui évoquent les climats extrêmes et les changements environnementaux liés à la pollution. Ici peut-être devrions-nous braquer les projecteurs sur ce facteur au lieu de crier scandale.
Coronavirus: comment laver son masque en tissu

Nous nous référons à Marine Serre qui, dès le départ, a «aspiré» ses modèles avec des combinaisons à imprimé lune extensible et des masques anti-smog à porter en pendentif, au visionnaire Walter Van Beirendonck qui, déjà dans la collection Automne Hiver 2017, avait amené des hommes portant une cagoule sur le podium et des masques comme s’ils étaient des émeutes urbaines, à The Blonds qui met les masques à tous ses modèles (photo d’ouverture ci-dessus) ou à Palm Angeles qui lors du défilé automne-hiver 2018 nous montre également des masques noirs sur les visages des mannequins sans toutefois présager les pandémies (ou peut-être qu’ils nous connaissaient et nous ont menti? La diétrologie est toujours au coin de la rue!).
Il en va de même pour le Masque Fendi, qui est né bien avant le coronavirus! Il s’agit en fait d’une des pièces de la collection capsule, que Fendi a lancée l’année dernière à l’occasion du défilé de mode à Shanghai, en collaboration avec Jackson Wang, rappeur chinois et ambassadeur de la marque pour le marché oriental. Les scénarios urbains des mégalopoles orientales sont certainement l’une des plus grandes inspirations pour la transformation de ces objets tendances sur les podiums. Objets utiles qui deviennent culte parmi les générations de la génération Y, notamment en Asie où des masques de toutes sortes (anti-smog, chirurgicaux, avec filtres) circulent depuis un certain temps et de manière généralisée sur la bouche des uniformes collégiaux qui traversent les rues de Tokyo, ou sur les visages de personnes en motos embouteillées dans le trafic de Hanoi. Que d’un accessoire fonctionnel puis transformé en fétiche de la mode, c’est une autre affaire, mais ne gênons pas le coronavirus et le pillage liés à l’épidémie, car nous sommes vraiment à l’écart!
Ce masque (comme beaucoup d’autres) est tout simplement un objet design devenu fétiche chez les jeunes riches asiatiques et logomanes: c’est la mode beauté! Qu’est-ce qui est si regrettable ou amoral à ce sujet? Alors prenons-le même avec les T-shirts basiques avec logo qui coûtent un œil de la tête! Et encore plus avec l’Amuchina vendue en nombre fou sur Internet après l’indisponibilité dans n’importe quel magasin ou pharmacie. Il y a eu des pillages, parce que le prix a augmenté, mais dans ce cas. Je dirais que nous exagérons définitivement.
